Construit en 1904, le Palacio de Justicia voulait rassembler les différents tribunaux de la ville et la Chancellerie royale dans un nouvel édifice monumental. Il constitue la première commande importante reçue par Sagnier, récemment diplômé en tant qu’architecte, une édifice qu’il a construit avec Josep Domènech i Estapà.
Constitué de deux corps symétriques où se trouvent les tribunaux et d’une partie centrale qui permet d’accéder aux grands espaces, cet édifice constitue une solution innovante pour l’époque en laissant le fer apparent sur le spectaculaire perron et dans le grand salon du premier étage.
Les sculptures qui ornent les façades sont l’œuvre des sculpteurs catalans les plus populaires à cette époque, comme les frères Vallmitjana, Manuel Fuxà, Josep Llimona ou Miquel Blay.

Construite entre 1896 et 1902 et située dans la zone portuaire de Barcelone, la Nueva Aduana remplaçait l’ancienne douane, installée dans un édifice du XVIIIe siècle à proximité du Port Vell. Pour ce projet, Sagnier a pu compter sur la collaboration de l’architecte Pere Garcia Fària, ingénieur des ponts et chaussées.

Il s’agit d’un édifice monumental et sobre dont le style rappelle les édifices d’Europe centrale. Le corps central est surmonté de deux aigles, œuvre du sculpteur Eusebi Arnau, et à chaque extrémité se trouvent quatre lions ailés.

Construit sur la Via Laietana entre 1914 et 1917, l’édifice de style néogothique de la Caja de Pensiones de Barcelona, siège central d’origine de la Caja de Pensiones para la Vejez y de Ahorros (Caisse des pensions retraite et d’épargne) de Catalogne et des Baléares (« la Caixa »), constitue l’une des œuvres les plus importantes de l’apogée de Sagnier. Il a été conçu avec un programme commun de cabinets au rez-de-chaussée et de logements locatifs dans les étages supérieurs, afin de rentabiliser les investissements.
Il est constitué de ciment armé et revêtu de pierres sur ses façades extérieures. Le service client bénéficiait d’une riche décoration de peintures et de sculptures en marbre, et il s’organisait autour d’un espace couvert d’une verrière, aujourd’hui disparue. Dans l’angle des deux façades principales se trouve un ensemble sculptural qui représente l’épargne, une œuvre de Manuel Fuxà.

Construite entre 1902 et 1904 pour servir de logement individuel isolé pour les vacances d’été de la bourgeoisie barcelonaise de l’époque, la Casa El Pinar, implantée sur le flanc du Tibidabo, résiste au temps avec son allure de château médiéval tout droit sorti d’un conte de fée.

Ce magnifique édifice doit son nom à un bois de pins qui a été conservé lors de la construction de cette résidence d’été pour le banquier Manuel Arnús. Construite avec les pierres de Montjuïc, elle est dotée d’une riche décoration à base de sgraffites et d’azulejos.

L’intérieur de l’édifice est le résultat du travail de certains des artisans auxquels Sagnier faisaient le plus fréquemment appel, comme Carles Torrebadell pour les ferronneries, Antoni Rigalt pour les vitraux, Pujol & Bausis pour la céramique ou Joan Pujol pour le travail sculptural.

Construit par Enric Sagnier en 1917 dans le quartier du Putxet, cet édifice se caractérise par une série d’ornements de style plateresque, courant dans ce type de constructions de l’époque. Enric Sagnier a emprunté d’autres éléments à l’architecture traditionnelle de la Renaissance locale comme le balcon avec son travail de fer et le revêtement en carreaux, la niche qui abrite une image religieuse ou l’imposant porche et ses innombrables corbeaux de support.
Cette maison a servi de décor à plusieurs scènes du célèbre film de Woody Allen Vicky, Cristina, Barcelona